Toutes mes créations naissent d’un coup de coeur pour un tissu, une couleur, un objet ou un accessoire. Elles sont le reflet d’histoires que j’ai envie de partager et que je récolte au gré de mes rencontres, de mes voyages ou de mes découvertes. Outre le côté esthétique, j’ai à cœur de confectionner des objets de qualité, qui dureront dans le temps.
Les tabliers sont mes créations phare, car c’est avec eux que tout a commencé. Enfant, j’étais amoureuse des chemises de nuit de ma grand-mère. Je la trouvais toujours belle, même au réveil. Ce sont des tissus chauds, beaux, avec de magnifiques tissages et de belles dentelles et broderies. Plus tard, quand j’ai été enceinte, j’ai cherché des vêtements dans lesquels me sentir bien. J’ai alors commencé à chiner pour trouver mes propres chemises. Avec le temps, j’ai eu envie d’expérimenter et leur donner une nouvelle vie. L’idée du tablier est venue parce que j’aime faire la cuisine, et que je suis un peu coquette aussi.
Chiner fait partie des choses que j’aime faire. Je parcours la France en quête du tissu qui fera un beau tablier, car il reste peu de chemises en bon état. Aujourd’hui, je me fournis essentiellement en Provence auprès de deux femmes, Amandine et Régine, qui y font les marchés. Ces deux passionnées font le tour des châteaux et anciennes demeures à la recherche de chemises du XIXe ou du début du XXe siècle, parfois du XVIIIe. Le tissu est de très grande qualité.
Toucher la matière est très important pour moi. Cela me permet d’évaluer sa qualité et sa robustesse. C’est pourquoi, je me déplace moi-même. Je fais très attention, car je veux que mes créations soient pérennes. Tous mes tabliers sont à la fois esthétiques et fonctionnels. Je les utilise moi-même à la maison.
Je choisis toujours des chemises de nuit sans manches, car je n’en ai pas besoin pour les tabliers. Et j’aime ne pas gaspiller. Je défais toutes les coutures manuellement. Je regarde d’abord l’état des dentelles. Si je peux, je les reprends. Si ce n’est pas récupérable, je les enlève. Je garde les chutes et je remplace par autre chose C’est là que la créatrice en moi opère.
Galons, boutons, soubrettes, dentelles, broches, bijou… j’associe les accessoires aux tabliers en fonction de l’inspiration. Mes influences sont très colorées et ont la saveur des pays que je visite. Je m’inspire énormément de mes voyages. De Cuba à la Nouvelle Calédonie, en passant par les Caraïbes, le Sénégal, les Cyclades, le Maroc ou encore l’Espagne, mes tissus et accessoires ont chacun une histoire. Et je me rappelle de chacune d’entre elles. J’aime déambuler dans un pays et me laisser porter vers des découvertes inattendues. Ce que je chine, je le remets sur mes créations. Ma grand-mère faisait déjà la même chose.
Chaque pièce des « Caprices de Nana » est unique. Je ne peux rien reproduire à l’identique, car je n’ai tout simplement pas les matériaux. Ma matière première est elle aussi unique. Je la choisis minutieusement au gré de mes pérégrinations. Et puis, une chemise de nuit est composée de deux faces qui ne se ressemblent pas et donneront donc deux tabliers di érents.
Pour une commande particulière, je pose des questions, je personnalise, mais toujours « à ma façon ». Je peux retrouver l’esprit d’un produit qui a plu, mais pas le reproduire.
Méthode de restauration des chemises pour tablier :
Les chemises de nuit anciennes, en coton, lin ou matisse, sont souvent en
mauvais état.
Matériel technique :
